Chez Madame BARBOT, le Bar de tous les possibles...
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Chez Madame BARBOT, le Bar de tous les possibles...
1980, Rue de Lyon, "Chez Madame Barbot" : c'est là que Jacotton et moi allions les Samedis vers 20h, après un après--midi consacré à la recherche fébrile de galettes hard-rock à la Sonothèque ou chez Disco.
Dès notre entrée dans le bar, nous étions accueillis par les compliments de Madame Barbot :"Ha, voici mes garçons préférés!" Et d'une voix maternelle, elle nous demandait ce que nous avions fait cette semaine, et en général, nous félicitait. Alors sonnait le moment des premiers demis!
Jacotton et moi allions nous installer à une table pour discuter de hard-rock et échanger des blagues. De temps en temps, Madame Barbot nous donnait son avis. Le contact avec elle était plutôt facile, étant donné que le bar était tout le temps désert . Dame respectable, bien habillée et bien coiffée, elle aimait l'ordre et les clients polis. Il y avait peu de clients, mais ils étaient tous polis! (Je pense que son ton maternel et son assurance de quinquagénaire faisaient fuir les éventuels gorets ).
Mais les laous que nous étions, Jacotton et moi, ne manquaient pas de faire marcher Madame Barbot : un soir, Jacotton m'avait lancé un défi, et m'avait dit :"T'es pas cap' !". Voici l'épisode : je suis allé jusqu'au bar où se tenait noblement Madame Barbot, qui me lança "Alors, mon garçon, que puis-je faire pour vous?" et c'est là que je lui dis poliment mais avec assurance la phrase-piège de Jacotton :"S'il vous plaît Madame, je voudrais un autre demi, car j'ai l'intention de me bourrer la gueule chez vous ce soir!" (véridique! ). Elle leva les bras au ciel en rétorquant d'une voix moralisatrice : "Ha, mais non, pas du tout, il n'en est pas question, mais réfléchissez un peu mon garçon..." (tandis que le rire de chacal de Jacotton résonnait au fond de la pièce.
A part nous deux, il y avait aussi une jeune femme assez "atypique" qui venait chez Mme Barbot : elle était marinette, et venait au bar en uniforme de la Marine. Bien sûr, Mme Barbot la chouchoutait et l'embrassait, ne tarissant pas d'éloges sur son mérite et sur la Marine Nationale. Lorsqu'elle avait bu 2 ou 3 petits verres, la marinette se dirigeait vers le Juke-Box pour mettre "Ne m'appelez plus jamais France" de Michel Sardou, et elle se mettait au garde-à-vous, tandis que Mme Barbot faisait le salut derrière son bar! (véridique).
Nous avons aussi rencontré Jean-Pierre, un vieux Psychiatre tout le temps bourré, qui s'intéressait à notre sexualité (tandis que Mme Barbot lui criait : "Ha! mais laissez mes garçons tranquille!"), et nous parlait d'un jeune homo qu'il avait recueilli et qui s'appelait Roberto! Depuis, Jacotton et moi échangeons souvent des blagues sur Jean-Pierre et Roberto.
Voilà, c'était une tranche d'existence ô combien heureuse, le temps de "chez Madame Barbot" .
(Il est important que Jacotton lise ceci, et y apporte ses lumières et ses souvenirs)
Dès notre entrée dans le bar, nous étions accueillis par les compliments de Madame Barbot :"Ha, voici mes garçons préférés!" Et d'une voix maternelle, elle nous demandait ce que nous avions fait cette semaine, et en général, nous félicitait. Alors sonnait le moment des premiers demis!
Jacotton et moi allions nous installer à une table pour discuter de hard-rock et échanger des blagues. De temps en temps, Madame Barbot nous donnait son avis. Le contact avec elle était plutôt facile, étant donné que le bar était tout le temps désert . Dame respectable, bien habillée et bien coiffée, elle aimait l'ordre et les clients polis. Il y avait peu de clients, mais ils étaient tous polis! (Je pense que son ton maternel et son assurance de quinquagénaire faisaient fuir les éventuels gorets ).
Mais les laous que nous étions, Jacotton et moi, ne manquaient pas de faire marcher Madame Barbot : un soir, Jacotton m'avait lancé un défi, et m'avait dit :"T'es pas cap' !". Voici l'épisode : je suis allé jusqu'au bar où se tenait noblement Madame Barbot, qui me lança "Alors, mon garçon, que puis-je faire pour vous?" et c'est là que je lui dis poliment mais avec assurance la phrase-piège de Jacotton :"S'il vous plaît Madame, je voudrais un autre demi, car j'ai l'intention de me bourrer la gueule chez vous ce soir!" (véridique! ). Elle leva les bras au ciel en rétorquant d'une voix moralisatrice : "Ha, mais non, pas du tout, il n'en est pas question, mais réfléchissez un peu mon garçon..." (tandis que le rire de chacal de Jacotton résonnait au fond de la pièce.
A part nous deux, il y avait aussi une jeune femme assez "atypique" qui venait chez Mme Barbot : elle était marinette, et venait au bar en uniforme de la Marine. Bien sûr, Mme Barbot la chouchoutait et l'embrassait, ne tarissant pas d'éloges sur son mérite et sur la Marine Nationale. Lorsqu'elle avait bu 2 ou 3 petits verres, la marinette se dirigeait vers le Juke-Box pour mettre "Ne m'appelez plus jamais France" de Michel Sardou, et elle se mettait au garde-à-vous, tandis que Mme Barbot faisait le salut derrière son bar! (véridique).
Nous avons aussi rencontré Jean-Pierre, un vieux Psychiatre tout le temps bourré, qui s'intéressait à notre sexualité (tandis que Mme Barbot lui criait : "Ha! mais laissez mes garçons tranquille!"), et nous parlait d'un jeune homo qu'il avait recueilli et qui s'appelait Roberto! Depuis, Jacotton et moi échangeons souvent des blagues sur Jean-Pierre et Roberto.
Voilà, c'était une tranche d'existence ô combien heureuse, le temps de "chez Madame Barbot" .
(Il est important que Jacotton lise ceci, et y apporte ses lumières et ses souvenirs)
UNCLE GINO- Messages : 68
Date d'inscription : 12/08/2014
Re: Chez Madame BARBOT, le Bar de tous les possibles...
La tranche d'existence est excellente ! Remettez moi ça, patron, svp !
Il me semble que nous y avons débarqué un 31 décembre, en début de soirée. Le réveillon devait être placé sous le signe du glam (maquillage and co ...).
Il me semble que nous y avons débarqué un 31 décembre, en début de soirée. Le réveillon devait être placé sous le signe du glam (maquillage and co ...).
Re: Chez Madame BARBOT, le Bar de tous les possibles...
Ah oui ? C'est tout à fait possible... Tu devrais raconter. (sans inventer, œuf corse!)
UNCLE GINO- Messages : 68
Date d'inscription : 12/08/2014
Re: Chez Madame BARBOT, le Bar de tous les possibles...
Ah oui oui oui !!!! Mme Barbot !!!
C'est pas tout jeune, ça, mais je me souviens effectivement que nous avons passé de sacrées soirééééées à boire et rire plus que de raison sous l'oeil protecteur de "Madame Barbot". Curieusement, cette brave quinqua qui nous materna si gentiment n'avait pas de prénom !! Elle aurait pu s'appeler Janine ou Louisette, mais non, c'était not' Ma'ame Barbot adorée. Nous ré-inventions le monde à coups de demis bien sentis.
Je me souviens effectivement de Jean-Pierre qui tenait absolument à ce que nous ayons des pulsions homo refoulées et qui nous parlait encore et encore de son Roberto... Du coup je crois que nous avions fait venir mon frère un soir (lui qui avait de vrais soucis de santé) en imaginant que lui aussi était un homo refoulé, ce qu'il nia en bloc (à moins que ce ne soit à la Licorne, mais je ne crois pas ...)
Sinon, c'est tellement loin que je n'ai pas vraiment d'anecdotes croustillantes dans ma mémoire. Sacrée tranche de vie qui tisse de vrais liens d'amitié, n'est-ce-pas Monsieur le Professeur ???
C'est pas tout jeune, ça, mais je me souviens effectivement que nous avons passé de sacrées soirééééées à boire et rire plus que de raison sous l'oeil protecteur de "Madame Barbot". Curieusement, cette brave quinqua qui nous materna si gentiment n'avait pas de prénom !! Elle aurait pu s'appeler Janine ou Louisette, mais non, c'était not' Ma'ame Barbot adorée. Nous ré-inventions le monde à coups de demis bien sentis.
Je me souviens effectivement de Jean-Pierre qui tenait absolument à ce que nous ayons des pulsions homo refoulées et qui nous parlait encore et encore de son Roberto... Du coup je crois que nous avions fait venir mon frère un soir (lui qui avait de vrais soucis de santé) en imaginant que lui aussi était un homo refoulé, ce qu'il nia en bloc (à moins que ce ne soit à la Licorne, mais je ne crois pas ...)
Sinon, c'est tellement loin que je n'ai pas vraiment d'anecdotes croustillantes dans ma mémoire. Sacrée tranche de vie qui tisse de vrais liens d'amitié, n'est-ce-pas Monsieur le Professeur ???
jakez- Messages : 14
Date d'inscription : 28/08/2014
Age : 65
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